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Omega Speedmaster Professional (1968)


21 juillet 1969, vers 3h GMT: Neil Armstrong, s'adressant à la foule des sélénites venus pour l'accueillir, termine son allocution par quelque chose comme:"... un pas de géant pour l'humanité" (c'est-à-dire l'Amérique). A son poignet n'est pas fixé un Omega Speedmaster Professional, seule montre agréée par la NASA pour les expéditions spatiales habitées. C'est celui de Buzz Aldrin qui rentrera dans l'Histoire (pourquoi ?).

Cet instrument a rempli ses missions avec fidélité, bonne humeur et élégance: après avoir baguenaudé sur la Lune il a contribué à la récupération de l'équipage d'Apollo XIII. En effet, malgré quelques polémiques de détail sur ce point, il paraît manifeste que le speedmaster du commandant James Lovell fut utilisé pour chronométrer les manoeuvres de moteurs qui ont permis le retour sur Terre, dans une ambiance glaciale où quasiment plus rien d'électrique ne fonctionnait.

Ces aventures font du Speedmaster, en plus d'un instrument remarquable, une véritable légende. La littérature papier ou électronique est très abondante sur le sujet; quelques variantes de l'Histoire permettent aux amateurs de se lancer dans la quête de la vérité sur des questions telles que: comment la NASA avait-elle choisi cette montre ? Qu'est devenue celle de Buzz Aldrin ?

Un grand merci à John R. Diethelm (vintage information) et Marco Richon (musée Omega) de Omega SA pour leurs informations et corrections (y compris l'orthographe...).
 

Documents lunaires fournis gracieusement par la NASA
(Apollo journal).

Video pour les riches
Video pour les pauvres

 

Chronographe traditionnel deux poussoirs.


 

Le boîtier est en acier poli, de diamètre 40mm hors couronne. Le fond vissé, la taille et le poids de l'ensemble dégagent un sentiment de robustesse et fiabilité. La présence d'un cache poussière qui vient s'emboîter très précisément sur le mouvement ajoute qualité de finition et sérieux de fabrication. Il convient de noter d'ailleurs que la NASA a choisi ce chronographe strictement de série sans demander la moindre modification à Omega, contrairement à la plupart des autres équipements spatiaux, conçus ou modifiés pour respecter le cahier des charges. Les inscriptions et logo au dos ont varié au fil du temps; l'exécution du "Cheval marin" sur cet exemplaire est celle de l'époque dite "pre-moon", c'est-à-dire sans mention relative à la NASA, avant que Omega n'exploite le filon publicitaire.

Le verre plexi est frappé du symbole Omega en son centre. L'animal est tellement petit et farouche qu'il faut une patience hors du commun et user de stratagèmes subtils pour enfin arriver à l'apercevoir: la pleine lumière l'effraie, et si par hasard il se trouve face à son chasseur il se rend invisible par un phénomène mystérieux et encore inexpliqué. Seul un leurre à base d'éclairage indirect, de miroir et vue de côté permet de le piéger dans une position où il se croit en sécurité, et encore faut-il un oeil exercé pour détecter sa gracile silhouette.

La fonction chronographe comporte un poussoir de démarrage-arrêt, un poussoir de remise à zéro, un compteur 30mn à 3 heures, un compteur 12h à 6 heures et une trotteuse centrale pour les secondes. Une échelle tachymétrique est gravée sur la lunette.

Le mouvement est un calibre 321, son numéro de série m'a permis de faire confirmer par Omega que la montre a été fabriquée en 1968. Différentes sources indiquent que ce modèle (145.012) est sans aucun doute celui que portait Buzz Aldrin au cours de la mission Apollo XI, donc la première montre portée sur la Lune. A-t-elle été la seule ? Assurément non, plusieurs modèles cal.321 y sont allés (source Omega) et les astronautes auraient eu l'autorisation d'emporter leur montre préférée en plus du chrono officiel, qui faisait partie de l'équipement et devait être porté sur leur combinaison pressurisée. Le calibre 321 a été remplacé en 1968/69 par le calibre 861, tout aussi précis et robuste, mais plus moderne et bien sûr ne bénéficiant pas du même attrait historique, même si certains vendeurs restent ambigus sur la question.
Il faut aussi écouter cette mécanique: le battement lent et inexorable du 321, sa résonance feutrée en font un plaisir délicat pour l'oreille.

La précision est plus qu'honorable après un bon réglage, de l'ordre de 1 ou 2 secondes/semaine (en semaine faste) si elle est portée régulièrement. Posée, elle avance beaucoup plus, et cela quelle que soit sa position; je suspecte donc une sensibilité à la température plutôt qu'à la position ou aux mouvements. La page d'un autre amateur disait aussi quelque chose comme cela. L'autonomie est confortable: après un remontage complet elle a fonctionné pendant 56 heures et des poussières. N'oublions pas que cet exemplaire a plus de trente ans, ce qui montre bien la qualité de sa production.

Lors de l'achat, le bracelet était un Omega Speedmaster, mais malheureusement pas du modèle de l'époque. Les spécialistes pouvaient également voir du premier coup d'oeil que le cadran n'était pas celui de l'époque (symbole Omega peint), ce qui m'a mortifié pendant de longs mois, mais tout a fini par rentrer dans l'ordre.

Mai 2002: je fais l'acquisition d'un bracelet plus adéquat (ref. 1171), produit de 1973 à 1986, qui n'est pas encore celui qui serait strictement d'époque (ref. 1039), mais ce dernier est de piètre qualité et se négocie trois fois plus cher. La qualité des bracelets doit aller en s'améliorant lentement chez Omega, car celui qui était sur la montre lorsque je l'ai achetée (ref. 1479), produit de 1991 à 1996, est bien plus massif et costaud que celui que je viens d'acheter. Il est à l'abri dans une boîte en attendant de prendre de la valeur, puisqu'il paraît devenir un des plus populaires.

Juin 2002: après plus d'un an d'errance et de compromissions infructueuses, j'ai enfin pu attraper un cadran conforme, avec le symbole en acier poli ! Quelques heures de transpiration et voilà, l'échange est fait, le plus dur étant le calage de la grande aiguille des secondes. Cela a quand même une autre allure; ça devait être beau le scintillement du sigle Omega à la sombre clarté d'un croissant de Terre, comme une étoile au milieu de ce paysage grisâtre ! Malheureusement nos astronautes avaient d'autres préoccupations et avouent ne pas avoir tellement regardé leur montre quand ils se promenaient sur le sol lunaire...
Au bout de quelques jours je m'aperçois que la montre retarde de 40s/j: angoisse et stupéfaction, mon dieu qu'ai-je fait ? Mal remonté le cadran, engendrant des frictions, introduit une saleté, cassé quelque chose... Finalement pas grand-chose, le réglage avait bougé au cours de mes manipulations et un nouveau réglage m'a permis de retrouver une précision encore meilleure qu'avant, aussi bonne que mon ancienne Rotary quartz.

Août 2004: ce que je crois être le dernier point de conformité est enfin réglé; il s'agissait des grandes aiguilles, qui étaient celles d'un autre modèle. Après quelques péripéties quand même, le concessionnaire Omega m'a installé la fameuse grande aiguille des secondes avec le contrepoids pointu, qui avait était abandonnée dès le modèle suivant, et les heures et minutes à "tritium long" (qu'il ne reste plus qu'à patiner ;-)).
Avant (Beuark!!!) Après (Aaaaaah!!)


 


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