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Bulova Accutron Spaceview (1968)


Parmi les Bulova Accutron ce modèle est certainement le plus représentatif, le plus recherché sans être pour autant une rareté, et reste d'une esthétique supportable, ce qui n'est pas le cas de tous (on est en plein Star Trek..). Il est équipé du premier mouvement électronique à diapason fabriqué en série, technique qui ne fera pas une très longue carrière en raison de l'apparition de celle du quartz. Sa précision plutôt remarquable et l'originalité de la technique en font une page de l'histoire de l'horlogerie. Bulova, avec son inventeur Max Hetzel, fut à ma connaissance le seul exploitant de mouvements de ce type, qui équiperont sous licence quelques grandes marques comme Omega ou Longines.

A priori cet exemplaire fait partie des authentiques qui surnagent au milieu d'un océan de "conversions" et autres bricolages plus ou moins réussis.
 
Malgré toutes les pressions exercées jusqu'aux plus hauts niveaux politiques par le constructeur, et malgré l'ambiguïté entretenue dans certaines publications, il semble bien qu'aucune Bulova Accutron n'ait été oficiellement sélectionnée par la NASA, qui a toujours préféré l'Omega Speedmaster.
 



Montre électronique à diapason apparent

Le boîtier est en acier goldfilled 10K, de diamètre 34mm environ. Un amateur canadien m'a expliqué dans un mail en anglais ce qu'était le goldfilled (pardon pour les imprécisions ou erreurs d'interprétation): il s'agit d'une technique de placage or utilisée en Amérique du Nord qui consistait à prendre en sandwich un support de métal (lequel ?) entre deux bonnes couches d'or. Le résultat était une épaisseur de placage imposante pouvant aller à 100 microns, avec une bonne résistance à l'usure en corollaire, environ 30 ans. C'est peut-être parce que je sais qu'il est épais, mais je lui trouve un aspect onctueux et profond. Cette technique à été progressivement abandonnée à partir des années 50 en raison de son coût et des quantités d'or requises pour sa mise en oeuvre.

Le fond vissé est en acier inox et porte toutes les indications de la marque, numéro de série et tutti quanti. On y trouve gravée l'indication "M8", qui désigne l'année de fabrication, 1968.

Une des premières choses que l'on remarque est l'absence de couronne, le réglage de l'heure se faisant par un machin au dos de la montre. Bulova devait vouloir suggérer par là que la montre donnait l'heure, tout simplement, et n'avait besoin ni d'être remontée, ni d'être remise à l'heure.

Ce dépouillement est aussi souligné par l'absence de cadran, les graduations se réduisant au strict nécessaire, de simples divisions en périphérie. Etant donnée la précision du mouvement, il fallait quand même quelques repères de lecture pour la mettre en valeur. La matière luminescente des aiguilles et graduations présente un aspect délicieusement patiné.

Le mouvement est un calibre 214, le premier diapason commercialisé. Sa fréquence est de 360Hz, ce qui confère au mouvement de la trotteuse ce côté très souple et régulier sans aucun à-coup perceptible: l'aiguille semble flotter dans une matière visqueuse. Le son émis par le diapason ressemble à la sussuration lancinante d'un moustique: fréquence proche (à l'oreille), volume très faible et vite exaspérant; "It hums", disent nos amis américains, ce qui est la particularité exclusive de ce type de mécanique. On retrouve l'année de production (M8) gravée sur la platine. Côté précision, le contrat est rempli après un délicat réglage, environ 2s/j.

Le bracelet d'origine, en plastique (ou plutôt en caoutchouc) façon croco était tellement laid que je l'ai changé pour un lézard sur mesure avec adaptation de la boucle d'origine. Je le garde au fond d'une boîte quand même, car il porte le logo Accutron.

 



BABack
BABuckle
BAKit
BAMovmt
BAMovmt2
BAFace

)Cliquer sur une photo pour l'agrandir(




 
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